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A propos

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Toute petite on m’avait mis un crayon dans les mains pour m’occuper ; je l’utilise maintenant pour mon plaisir et pour partager. Y compris ce qui me déplaît dans notre société. Souvent sur un ton mi-moqueur, mi-ironique, car je suis une révoltée.

 

Haute comme trois pommes, je voyais ma sœur aînée user ses Crayolas sur des bouts de papier. Ça entraînait, immanquablement, des ho et des ha des adultes, qui en paraissaient charmés. En petit être simiesque, âgée de moins de trois années, je n’avais qu’une hâte que mes mains malhabiles puissent l’imiter.

Alors dès que mes doigts en ont été capables, je me suis lancée, puis je me suis acharnée. Je désirais rattraper mon retard, faire aussi bien et même mieux que ma frangine. Moi aussi je voulais épater. Grâce à ma jalousie, j’ai appris à dessiner, puis à lire et à écrire un peu avant le CP. Et j’ai découvert la force des mots, voyager, rêver, faire réfléchir, et partager.

 

Lire — écrire – dessiner est devenu depuis ma Sainte Trinité.

 

Tout au long de ma scolarité, mes professeurs m’ont dit que j’avais une plume et que je devrais l’explorer, qu’il y avait quelque chose, en moi, à creuser à coup d’encre sur des feuillets. Tous, sauf un qui n’avait pas apprécié le rendu de ma copie, trop revendicatif et féministe à son goût. On était pourtant en 2003, le sujet n’aurait pas dû être tabou. On était au XIXe s, le thème n’aurait pas dû être un sujet du tout.

Tout ce qui avait déplu à mon professeur dans mon devoir m’avait confirmé mon envie de m’y attaquer. Encore aujourd’hui, je le remercie chaleureusement d’avoir été ce connard sexiste. C’est grâce à lui si le féminisme, dont la conscience avait déjà doucement germé en moi, m’a explosé au nez.

Après obtention du bac littéraire, je suis partie aux Beaux-Arts. Je brûlais d’exprimer ce que j’avais en moi, de faire revivre mes Crayolas. Par le biais des arts plastiques, je voulais continuer à parler de ce sujet qui me préoccupait : ma place de femme et surtout mon rapport à ma propre féminité.

J’ai décroché mon diplôme, avec mon projet « Hell on Heels », consacré à cette thématique : la femme objet de désir et de séduction, la féminité : dualité plaisir/contrainte et surtout aliénation de soi. Aliénation de moi. Mes travaux étaient d’un ton ironique, me sentant moi-même coincée dans mon carcan.

J’ai été très peu soutenue par la majorité de mes professeurs, le sujet était pour certains : démodé, périmé, agaçant et inutilement grinçant. Ils ont presque réussi à m’étouffer, et j’ai failli tout arrêter. Mais comme je suis une enragée, j’ai achevé mon projet.

Et puis j’ai eu les félicitations du jury, composé de deux hommes et d’une femme, et j’ai su que j’avais bien fait de ne pas me démotiver.

 

Peu après, je me suis remise à écrire plus sérieusement, mais je n’ai pas lâché mes pinceaux pour autant. J’ai écrit un premier roman, qui attend l’éditeur de son cœur. J’en ai commencé un second. Sur cette lancée, le besoin de rédiger régulièrement des articles a germé, puis s’est imposé.

Certains penseront que je me disperse, mais en suivant le fil rouge qui anime et relit mes travaux, on peut s’apercevoir que c’est faux. Même si, je l’accorde, certaines séries sont des fantaisies, parce que je crée pour moi et me faire plaisir aussi.

 

J’espère que quelques un de mes exercices de styles, peu importe le médium — écrits, arts plastiques, illustrations — vous toucheront

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